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 TPE Mangas x)

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Carpe-Diem

Carpe-Diem


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MessageSujet: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeSam 21 Mar - 21:16

yeah, courage pour tout lire, en espérant que cela vous plaira hee
Bien sûr , tout est censé être accompagné par un diaporama.
Mais c'est galère à mettre toutes les images que j'avais @@



QUELS SONT LES IMPACTS SOCIO - PSYCHOLOGIQUES DES MANGAS
DANS L’UNIVERS DES ADOLESCENTS ?



SOMMAIRE




I. Présentation

a) Pourquoi ce sujet ?
b) Les mangas (structure, histoire, techniques, étymologie …)


II. Intégration dans la société ( économie, marchés … )

a) au Japon, berceau de manga
b) en Europe

III. Conséquences sur les lecteurs



I. PRESENTATION

a) Pourquoi ce sujet ?

Si j’ai fait ce choix là, ce n’est pas par fantaisie. En effet, la culture japonaise envahie l’Europe et est bien présente bien qu’on ne la voie pas ; Nombreux sont les jeunes attirés par cet univers culturel totalement différent du notre. Cette attirance se remarque par l’influence qu’elle exerce sur la jeunesse européenne : les tenues vestimentaires sortant de l’ordinaire voire extravagantes, les coiffures loufoques, la musique, la lecture …



Coplayeurs : jeunes qui confectionnent les costumes de leur héros de manga ou jeux vidéo préféré et se réunissent lors de congrès. Meilleur déguisement = prix



Mais, indubitablement, cette influence ne se fait pas sans impacts sur la société, autant au Japon qu’en Europe.
Car même si nous n’en avons, pour la plupart du temps, qu’une vision limitée et réductrice à travers les dessins animés diffusés sur petit écran, les mangas font de nos jours, partie intégrante du marché Européen.

Ce qui m’a donc amené à rechercher quels sont les impacts socio-psychologiques des mangas dans l’univers des adolescents.


b) Les Mangas en bref


Manga souvent traduit littéralement par « image dérisoire », est composé de :
- ga (画), « dessin », « gravure »
- et man (漫), « involontaire », « divertissant », « sans but » mais aussi « au fil de l'idée ».
Ainsi on pourrait aussi bien le traduire par « esquisse libre », « esquisse rapide » ou
« Image malhabile ».

Manga désigne en japonais les bandes dessinées en général. En français, ce terme désigne les bandes dessinées japonaises et par extension, les bandes dessinées non-japonaises respectant les codes des productions japonaises. Le mot manga est souvent utilisé, de façon impropre, pour nommer d’autres produits visuels rappelant ces bandes dessinées ( dessins animés, style graphique … )


En 1814, Hokusai, le peintre de la célèbre vague, nomme les images de grimaces qu'il a commencé à dessiner hokusai manga, c'est ce dernier ouvrage qui fit connaitre le mot en occident.

Les mots japonais n’ont pas de genre grammatical, par conséquent il est possible de dire un ou une manga à l’heure actuelle on peut toutefois noter que c’est le genre masculin qui prédomine. Un autre problème se pose, celui-ci concernant l’accord au pluriel. Conformément à la réforme de l’orthographe adoptée en 1991,

qui déclare les mots empruntés aux autres langues obligés de former leur pluriel comme en français,

cependant, cette réforme n’étant toujours pas obligatoire, on peut donc rencontrer des manga aussi bien que des mangas, les deux orthographes étant jugées correctes.


Le dessinateur de manga est appelé mangaka. Il est soumis à des rythmes de parution très rapides, et ne bénéficie pas souvent d’une totale liberté sur son œuvre, selon la réception du public. Si le manga connaît un très fort succès, l’auteur devra prolonger son histoire, même si il voulait l’achever. Inversement, certaines œuvres peu connues, ne verront pas leur suite et fin publiées, ou devront être achevées immédiatement ; c’est ainsi qu’on peut trouver des histoires en 4 volumes, alors que le nombre moyen de livres par séries est de 20/25.

Les mangas se lisent dans le sens inverse des bandes dessinées occidentales : de droite à gauche, ce qui correspond au sens de lecture japonais. Cela peut parfois prêter à confusion pour nous, européens, car la lecture des mots se fait dans le sens inverse de celui des cases.



Techniquement parlant, les manga sont presque toujours en noir et blanc. En effet, ils sont souvent publiés, dans un premier temps dans des revues peu coûteuses, sur du papier recyclé, et souvent seules les premières pages de la revue (correspondant à une mise en avant d'une série particulière) ont droit à la couleur.
C'est ainsi que l'on retrouve parfois des pages en couleur au beau milieu des œuvres éditées par la suite séparément.
Notons au passage que les mangas comptent souvent un nombre de pages (de planches) très importants. À titre d'exemple, une BD européenne contiendra une quarantaine de planches quand le manga en comptera plus d'une centaine, voire plus de deux cents.
Par ailleurs, le manga est le plus souvent une série en plusieurs volumes. Au final, le nombre total de planches racontant une histoire dans un manga est beaucoup plus élevé que dans une BD à l'européenne (même s'il s'agit d'une série). Ceci enrichit par conséquent beaucoup la structure du récit et sa narration.
D'où les techniques propres au manga que je vais citer

Le dessin en général est moins « figé » que dans les bandes dessinées occidentales. Le manga utilise un découpage temporel proche de celui du cinéma, adoptant souvent ses cadrages, et montrant la décomposition de la scène au fil du temps et de l’action.
De nombreux codes graphiques sont utilisés pour montrer l’état émotionnel du personnage : cf diapo.
Il y a aussi une utilisation fréquente d’onomatopées à noter. Elles sont en rapport avec les mouvements, actions et pensées du personnage. Il faut retenir que le japonais est beaucoup plus riche que le français en onomatopées et que leur champ d’utilisation est plus large.
Quelques exemples : l’onomatopée du sourire niko niko, du silence shiin ou encore du scintillement pika pika (d’où le nom de Pikatchu dans les pokémons).

Une particularité à noter est que la plupart des personnages, censés être japonais, ont les traits occidentaux, en plus des grands yeux qu’on leur donne. Donc, un samouraï roux, ou une écolière blonde, n’ont rien d’étonnant pour le lecteur japonais.


Certains y voient une façon d’afficher un attrait pour l’occident, qui apparaît également dans la vie quotidienne au Japon.


Le fait de dessiner des personnages différents physiquement, afin de les distinguer, pour une même histoire, n’est pas vraiment important pour la compréhension de celle-ci ; certains mangaka choisissent de donner à leur protagoniste un aspect purement japonais, sans que cela ne pose de problème.

Les décors des scènes sont parfois moins recherchés que pour une bande dessinée occidentale. Cela peut même aller jusqu'à faire évoluer les personnages dans un décor blanc. Ce choix a pour visée d’empêcher son regard de vagabonder sur des détails insignifiants, et de focaliser son attention sur le personnage, l’histoire en général mais surtout sur les dialogues.
Lorsque l’on lit un manga, il faut s’attendre à passer de l’absurde au comique, au sérieux ou au drame, sans aucunes coupures, sans se poser de questions même si cela prête à confusion.




Pour finir, il est à noter que les personnages ont toujours des attitudes expressives à outrance comme

l’accablement, la colère et la terreur.

Les personnages les montrent facilement alors que ces attitudes sont plutôt mal vue dans la culture Japonaise, où le calme est la retenue sont les bases de l’éducation de cette société.


Le manga, bien que très ancré dans la culture japonaise moderne, prend ses origines dans la période Nara avec l’apparition des premier rouleaux peints japonais : les emakimono.

Ils associaient en effet des peintures à des textes calligraphiés qui formaient, ensembles, le récit d’une histoire que l’on découvrait au fur et à mesure que l’on déroulait le rouleau.

Ces derniers faisaient souvent intervenir de courts textes explicatifs après de longues scènes peintes. Cette priorité accordée à l’image qui est jugée capable d’assurer seule la narration, est aujourd’hui une des caractéristiques les plus importantes du manga.
Le plus ancien représentant conservé de ces roulaux est le Genji monogatari emaki.
De même, lors de la période Edo, les estampes étaient d’abord destinées à l’illustration des livres, mais très rapidement, les rôles s’inversèrent et l’on vit l’apparition de « livres à regarder » en opposition avec les « livres à lire », ce qui fit disparaître totalement les écrits, laissant place à l’estampe « indépendante » en une seule illustration : l’ ukiyo-e.


L’ouverture obligatoire du Japon au commerce extérieur, à partir de 1868, s’accompagne d’une modernisation rapide du pays sous l’influence occidentale.
Edo, rebaptisée Tôkyô, voit ses rues éclairées par des réverbères, se peupler de pousse-pousse sans oublier les bicyclettes d’importation. L’usage du kimono et du hakama (pantalon traditionnel) diminue au profit du costume occidental accompagné du chapeau et du parapluie, pour les hommes, et d’une coiffure européenne pour les femmes.

Sous l’occupation Américaine, les mangaka d’après-guerre subissent l’énorme influence des « comic strip » qui sont alors traduits et diffusés en grand nombre dans la presse quotidienne japonaise. L’un d’entre eux, le célèbre Tezuka Osamu, influencé par Walt Disney, révolutionnera le genre et donnera naissance au manga moderne.
C’est en effet Tezuka qui,

en s’inspirant des techniques visuelles du cinéma, introduira le mouvement dans la bandes dessinées japonaise, ainsi que les plans et les cadrages.

L’animation étant le véritable objectif de Tezuka, il réalisa la première série d’animation japonaise pour la télévision en janvier 1963, d’après l’une de ses œuvres : Tetsuwan Atom, plus connue en France sous le nom d’ « Astro le petit robot ».
Mais Tezuka ne s’arrêta pas là, son imagination impressionnante le poussa à explorer tous les genres (avant principalement infantiles) jusqu'à en inventer de nouveaux, participant de cette façon à l’émergence du manga pour adultes dans les années 60 avec lesquels il a put aborder des sujets plus « sérieux » et des scénarios plus complexes, sans toutefois perdre son humour.


Ainsi, le manga évoluant en même temps que ses lecteurs et se diversifiant selon les goûts de son public, de plus en plus important, son édition représente aujourd’hui plus d’un tiers par ses tirages et plus d’un quart par ses revenus de l’ensemble de l’édition japonaise.

Finalement, le manga est devenu un véritable phénomène de société puisqu’il touche toutes les classes sociales et toutes les générations grâce à son prix bon marché et à la diversité de ses sujets. En effet, le manga, en tant que miroir et parfois modèle social, traite de tous les sujet possibles et imaginables : la vie à l’école ou au lycée, celle du salarié, le sport, l’amour, la guerre, l’épouvante, la cuisine, l’économie, la finance, l’histoire et même le code de la route.
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeSam 21 Mar - 22:49

pfiou j'ai tout lu et vraiment c'est très bien: longs mais très bien!!!

XD
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeSam 21 Mar - 22:53

Super contente que tu trouves ça bien !!
J'ai galéré pour le faire, toute seule
Mais ça a bien payé lol peace

Normal que ça soit long, c'est mon dossier complet ^^
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeSam 21 Mar - 23:44

Juste une chose à dire : Bravoo ! bravo!
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeDim 22 Mar - 14:59

Mercii *_*
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeLun 30 Mar - 20:18

BRavo aussi !! t'a du bien galèrer pour le faire n'empèche merci!! TPE Mangas x) 418838
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeLun 30 Mar - 21:40

et ben derien Lalalala

EDIT : Oups, enfait je l'ai posté dans un deuxième article
je suis pomée WOUHOU

EDIT : m***e !!! je viens de m'apercevoir que je n'ai mis QUE le grand 1 zut!! Ouin
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeMer 1 Avr - 17:00

Triple post à éviter, édite !

Normal le II et III sont dans le TPE 2 que je vais déplacer ici xD
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MessageSujet: Re: TPE Mangas x)   TPE Mangas x) Icon_minitimeMer 1 Avr - 17:02

DOUBLE POST SUITE DU TPE DE CARPE-DIEM :
II. INTEGRATION DANS LA SOCIETE (ECONOMIE, MARCHES …)



a) Au Japon


Le marché du manga continue à croitre à un rythme soutenu : 151 albums ne 1998, contre 269 en 2001.
A la différence de l’Europe, le marché de la bande dessinée au Japon est un phénomène de masse qui touche une part énorme de la population (on estime à 50% le nombre de japonais qui lisent au moins un manga par semaine) et génère une importante activité économique. Il est important de noter que les manga au japon sont moins chers qu’en Europe, leur prix avoisinant les 400 yens (soit 2,50 euros cette année), alors qu’en France, le prix d’un manga varie généralement de 5,50 à 8 euros, selon le format et l’édition.

Le manga, qui est publié dans les magazines de prépublication, est considéré au Japon comme un objet de grande consommation plutôt qu’un objet de valeur comme en occident. C’est ainsi que l’on peut rencontrer, à titre d’exemple, dans les gares, des poubelles consacrées aux « manga de voyage » ;

en effet, il existe des manga que l’on achète, pour les lire durant le trajet et que l’on jette à la fin du voyage. Ces ouvrages particuliers sont imprimés sur du papier recyclés et sont immédiatement recyclés de nouveau, une fois jetés, afin de continuer le cercle.


Cependant, des éditions reliées et brochées à l’image de celles que l’on trouve en Europe, sont destinées à être collectionnées et conservées.

L’énorme popularité des manga rivalise avec celle des bandes dessinées européennes. Ainsi, les 42 tomes de Dragon Ball se sont vendus à plus de 250 millions d’exemplaires dans le monde, surpassant le chiffre enregistré par Les aventures de Tintin et Milou avec 24 albums édités à plus de 200 millions d’exemplaires.


b) En Europe


Animeland devient en 1996 avec son 22ème numéro, le premier magazine consacré à l’animation et à la bande dessinée japonaise diffusé en kiosque. De plus en plus d’éditeurs se joignent au précurseur, tandis que des séries à succès sont traduites.
De 2 en 1994 on passe à plus d’une quarantaine de séries différentes qui sont publiées ou lancées en 1996.

Leur coût plus faible et leur périodicité plus régulière que celle de la bande dessinée occidentale leur permet de toucher un public fidélisé.

De plus, début 2006, la France est, avec 10 millions d’exemplaires annuels, le plus gros « consommateur » de manga au monde après le Japon et devant les Etats-Unis.

Les mangas représentent 45% du chiffre d’affaire de la bande dessinée et constituent la plus forte progression derrière la fiction jeunesse, se plaçant en deuxième position des secteurs de l’édition les plus dynamiques.

Le fait qu’en 2005, plus de manga que d’albums traditionnels avaient été édités en France a fait écrire que : 2005 avait été en France, « l’année de mangalisation », soulevant quelques offuscations.
1142 bandes dessinées asiatiques (soit 42% des nouveautés) sont en effet éditées au cours de
2005 dont 937 manga, et 1418 en 2006 (soit 44% des nouveautés) dont 1110 manga.

En parallèle à ce succès, les maisons d’éditions développent l’édition de bandes dessinées d’auteurs, entre autre, Cornélius qui publie Shigeru Mizuki depuis 2006, rencontre un grand succès car avec NonNonBâ il obtient le Prix du meilleur album à Angoulême en 2007 ; ce qui permet d’affirmer la forte pénétration de la bande dessinée japonaise sur le marché français.

Ce « tsunami » débutant au pays du soleil levant a vite envahi et étouffé le marché de la BD en Europe. En effet, a partir de 2002, la hausse de la part de la bande dessinées asiatique dans le marché des nouveautés s’accélère, à la fois absolument et relativement (avec les pourcentages de mangas dans le marché français : 25% en 2002, 36% en 2004, et 44% en 2006).


Angoulême : Festival de la BD



III. CONSEQUENCES SUR LES LECTEURS


L’incroyable essor du manga, au cours des dernières années, a fait s’époumoner un bon nombre de personnes : universitaires, enseignants, chercheurs, scientifiques, étudiants, historiens, sociologues… Tous présentant des thèses, études, séminaires, ateliers, conférences… Sur le sujet.
Certains groupuscules comme le Manga Network (crée en 2006 par Jean-Marie Bouissou directeur de recherche à Sciences Po, historien spécialiste du Japon contemporain et fan de manga) se voient soutenus par la Fondation du Japon ainsi que la Maison de la Culture du Japon.

Mais les lecteurs de mangas en France n’ont qu’une vue partielle du phénomène dans son pays d’origine ; ce point est remarquable lorsque l’on voit l’exemple de l’étonnement des occidentaux à la vue d’un businessman japonais lisant avec beaucoup de sérieux un manga à la terrasse d’un café ou dans le métro.
Il est important de savoir que le phénomène manga ne touche pas seulement les adolescents, mais aussi, et surtout, les adultes, bien que cela se remarque moins.

Le Japon, depuis quelques années, a vue son taux de criminalité croître considérablement, le plus impressionnant étant que crimes et agressions, sont principalement commis par des enfants.

Cette société basée sur « les notions fondamentales du bien et du mal et du caractère sacré de la vie », perdrait elle en crédibilité ? A qui la faute ?
Les jeunes se plaignent de leur société, basée sur l’individualisme, l’accusant de les rendre « invisibles », la famille n’est plus une valeur fondamentale, l’ascension sociale accapare tout le temps libre des adultes, laissant leur unique enfant (dût à l’application de la politique de l’enfant unique) livré à lui-même. Mais cela ne suffit pas, en plus d’être livrés à eux-mêmes, ils subissent une telle pression pour leur avenir dans les études, de la part de leurs parents et du système scolaire qu’ils deviennent souvent violents, ou baissent les bras et refusent d’aller à l’école.

Parents et enfants travaillent d’arrache-pied, toute la journée, et sortent le soir, lorsqu’ils ont un moment de libre, et vont dans des salles de jeux vidéos, lisent des mangas, ou regardent la télévision, afin d’évacuer le stress, la colère, la fatigue de la journée ; mais tout cela les abrutit plutôt que de les détendre. Peut-être ont-ils besoin d’espace de liberté pour défouler leurs pulsions les plus agressives, dans une société qui met en valeur l’harmonie et le respect de la hiérarchie. Mais ils ressortent frustrés et engourdis, plongés dans des histoires imaginaires qui les font s’évader de la vie réelle et oublier leur quotidien, sans pour autant combler le vide laissé par le manque de liens affectifs. Mais tout cela, le temps d’un jeu, d’un livre, d’un film.

La société « en demande trop » à ces protagonistes, pas étonnant que les jeunes désillusionnés perdent le contrôle d’eux-mêmes et préfèrent se réfugier dans des univers imaginaires où ils s’identifient aux héros et se donnent de l’importance. Malheureusement, la conséquence de cette évasion à long terme se traduit par un manque de discernement entre réalité et fiction. Nombreux sont les jeunes qui ont commis des actes de violence en se prenant pour leur héros préféré et voulant faire justice, « comme lui ».
Un exemple important, relevé par une enquête, le butterfly knife. Ce couteau, avec lequel la plupart des agressions ont été commise, a pour particularité d’être l’arme du héros du manga « gift », très côté auprès de la jeunesse nippone, qui est accessible à tous, dans n’importe quel magasin pour 15 à 45 euros.

Ces oublis de prévention et de sécurité envers la jeunesse japonaise se répercutent en vague de plus en plus importante. Ce qui a vite fait d’incriminer la télévision, les jeux-vidéos et les mangas, accusés d’exercer une influence malsaine sur la jeunesse.

Tous ces impacts sur la société, ne sont pas présents en Occident. Peut-être sommes nous préservés par la façon dont on aborde les mangas ; Pourquoi se laisser influencer par une bande dessinée, tout aussi japonaise quelle puisse être, si nous n’avons pas été influencé par nos propre BD. Cela paraîtrait même absurde de se poser la question.
Mais, les contextes sociaux sont différents ; en Europe, la famille est toujours une valeur fondamentale, elle compte en moyenne deux enfants, et bien que l’ascension sociale soit tout aussi importante qu’au Japon, elle reste unie et solidaire. Les enfants grandissent les uns avec les autres, et non enfermés chez eux (ils ne sont pas tous du genre à travailler comme des fous pour réussir…), et notre société essaye, plus ou moins, de conserver l’insouciance de la jeunesse et de la conserver jusqu’à la majorité.

Le sondage effectué dans le lycée Montaigne, sur un total de 163 élèves, prenant en compte les classes de la 6ème à la Terminale, nous montre bien que plus de la moitié des élèves ne jugent pas les mangas dangereux (53% soit 87 élèves), 12% (19 élèves) expriment l’opinion contraire, 19% (26 élèves) sont tiraillés entre les deux et 16 % (31 élèves) ne se prononcent pas, jugeant, au passage, cette question totalement dépourvue de sens.
Ces résultats confirment le fait qu’en Europe, les jeunes ne sont pas réceptifs, ou très peu, aux impacts que possède le manga au Japon.


En étant objectif, peut-on affirmer catégoriquement que lire des mangas soit nocif ?
On a pu voir que les troubles socio-psychologiques liés à la lecture du manga, sont fonction de la société dans laquelle le lecteur évolue. En effet, on a pu prouver tout au long de cette étude que finalement, il y a troubles réels essentiellement chez les lecteurs japonais. Tandis que chez nous, occidentaux, le sondage prouve que nous percevons ces lectures bien différemment.
Cependant, si la lecture du manga en Occident devenait une échappatoire à notre vie quotidienne plutôt qu’un plaisir tout simplement, nous nous retrouverions face, peut-être, aux mêmes conséquences négatives que chez nos confrères Japonais.

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